Les vieilles forêts

Legs de l’histoire, aujourd’hui rares et souvent méconnues, elles constituent pourtant un patrimoine extraordinaire, d’une haute valeur scientifique et écologique, mais également économique, sociale et culturelle.

En ce début de XXI ème siècle, les vieilles forêts anciennes, où l’influence humaine est négligeable, ne représenteraient en France qu’un peu plus de 30 000 ha, soit 0,2% de la surface forestière totale dont seuls 15 000 ha ont un statut de réserve intégrale.

 

Ces forêts présentent des caractéristiques fonctionnelles et de diversité biologique proches d’états naturels, qui se traduisent en particulier par le retour de processus sylvigénétiques originaux, rares en forêt exploitée, à l’origine d’une mosaïque instable et complexe de stades forestiers variés.

 

Ces conditions permettent d’assurer l’existence de très nombreuses espèces animales et végétales, quelles que soient leurs exigences écologiques, et les forêts anciennes présentent donc, parmi tous les milieux naturels, la diversité biologique la plus importante.

De plus, elles constituent les témoins du fonctionnement originel des forêts et représentent donc le modèle le plus pertinent pour améliorer la connaissance du fonctionnement des écosystèmes forestiers en général.

 

Ces vieilles forêts anciennes doivent donc être considérées comme des écosystèmes exceptionnels. Connaître et faire connaître ces forêts anciennes, leurs valeurs, mieux les préserver, maintenir au mieux leurs qualités et leurs fonctions est un enjeu capital.

 

Ces forêts sont également un élément clé de résilience de la biodiversité forestière face aux changements climatiques.

3 services écologiques renforcés

Biodiversité


Une forêt naturelle européenne peut accueillir plus de 10 000 espèces. Cette biodiversité est riche d’espèces rares, à faible capacité de dispersion, inféodées au seuls écosystèmes peu perturbés par l’homme.

 

30% de cette biodiversité est liée à la présence du bois mort ou des vieux arbres.

Résilience


Une forêt naturelle est un écosystème complexe. Complexe par la diversité des espèces qui la constitue et qui sont autant d’organismes qui vivent et s’adaptent de façon variée. Complexe également par l’hétérogénéité de sa structure (stratifications, mosaïque des âges, phases dynamiques) et de ses processus fonctionnels (perturbations).

 

L’écosystème naturel présente ainsi à la fois une grande résistance et un potentiel de régénération autonome (résilience) extrêmement efficace face aux perturbations, y compris les plus fortes comme les changements climatiques. Diversité et naturalité sont l’assurance-vie des écosystèmes en des temps de changement.

Stockage du carbone


Le carbone en forêt se répartit entre trois stocks : le peuplement vivant, le bois mort et le sol. 30% du carbone est stocké dans le sol. Or les forêts anciennes possèdent un sol très épais et significativement plus riche en matière organique que les anciens sols cultivés pendant des siècles puis récemment reboisés.

 

Ces forêts sont des puits de carbone d’un intérêt indéniable et scientifiquement démontré.


 

Pour plus d'informations :

www.foretsanciennes.fr