Gélinotte des bois

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Présentation

La Gélinotte des Bois (Tetrastes bonasia) est l’une des deux seules espèces de Tétraonidés présentes dans le massif des Vosges, avec le Grand Tétras.

 

Autrefois présente sur l’ensemble des massifs montagneux mais aussi dans certains massifs de plaine de France, l’espèce a connu un fort déclin à partir des années 1960 et notamment dans le Nord-est de la France où elle a connu la plus forte régression.

 

L’espèce est actuellement considérée comme vulnérable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France et en danger critique d’extinction en Alsace.

La Gélinotte des bois présente un dimorphisme sexuel peu prononcé ; le mâle possède une gorge noire et une huppe érectile ainsi qu’un épais sourcil rouge en période d’accouplement.

 

Il est légèrement plus gros que la femelle. Mis à part ces quelques détails, les deux sont semblables (ventre clair et dos imitant les couleurs des feuilles mortes). De manière générale, une Gélinotte mâle en été pèse 400g et mesure 35cm de longueur.


 

Habitats

L’habitat préférentiel de la Gélinotte doit correspondre à deux critères : l’abondance de nourriture et la protection contre les prédateurs.

Ces deux critères sont souvent liés. Pour cela, le terrain doit proposer une couverture végétale importante mais laisser assez de lumière à la strate basse (myrtilles, framboisiers, graminées) dont se nourrit l’animal.

La Gélinotte cherchera donc une forêt mixte en patchwork avec des petites clairières pouvant lui apporter des épicéas aux branches basses pour la protéger des prédateurs et des intempéries, des arbres nourriciers comme le sorbier des oiseleurs et des herbacées pour l’apport de graines.


 

Menaces

La Gélinotte des bois, comme le Grand Tétras, subit les modifications d’habitats liées à une sylviculture plus productiviste.

Les habitats perdent en diversité avec la disparition des espèces peu intéressantes du point de vue sylvicole (noisetier, saule marsault etc…) mais également en structure avec la fermeture du sous-bois et donc la disparition de la strate basse.

 

L’espèce ne trouve donc plus nourriture et protection contre les prédateurs.

À l’échelle des paysages, la disparition des clairières intra forestières impactent l’espèce en la privant de milieux où se nourrir. La fragmentation des forêts (création de piste, peuplements homogènes défavorables …) empêche l’espèce de coloniser de nouveaux sites. 

 

L’espèce nichant au sol, les chiens divaguant mais également les populations importantes de sangliers l’impactent directement (prédation sur les couvées ou les adultes).


 

Mesures de protection

En lien avec l’Office National des Forêts, le GTV travaille à la rédaction de recommandations sylvicoles pour une meilleure prise en compte des besoins de l’espèce qui passent notamment par le maintien des arbres habitats (résineux bas branchus, arbustes à baies) la préservation des clairières afin de créer un habitat en mosaïque entre zone forestière, lisière et milieux ouverts.

 

Des travaux peuvent également être mis en œuvre sur les peuplements défavorables afin d’offrir des milieux plus adaptés à l’espèce.

Gélinotte en pleine course

Une gélinotte sur une branche