Chouette de Tengmalm
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De la taille d’une chouette chevêche, elle en diffère par sa tête plus grosse et plus ronde ainsi que par son plumage et ses pieds emplumés. Son vol est rectiligne contrairement à la chevêche et ses ailes et sa queue sont plus longues.
La différence entre mâle et femelle, appelée dimorphisme sexuel, est très peu marqué chez cette espèce.
On la trouve typiquement dans les forêts de résineux, elle se rencontre chez nous surtout en montagne dans des zones forestières importantes. On peut aussi la surprendre dans les forêts de production de plaine comme c’est le cas au Nord de l’Allemagne.
Elle est présente dans toute la partie Nord de l’Europe jusqu’en Sibérie Orientale et au Kamchatka, ainsi qu’en Europe centrale et occidentale. Elle peuple également l’Amérique du Nord. Des populations considérées comme des reliques de la dernière ère glaciaire se trouvent dans le Nord de la Chine, le Caucase et l’Ouest de l’Himalaya.
Il existe actuellement 8 sous espèces de Chouette de Tengmalm.
En France, on la trouve dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura, le Massif central, les Ardennes et les Vosges.
Habitats
Espèce strictement cavernicole, elle dépend beaucoup des boisements avec vieux arbres, surtout hêtre et résineux, où elle trouve des anciennes loges de Pic Noir, qui lui servent de nid. Les cavités se trouvent presque toujours dans des hêtres au tronc peu branchu et âgé d’au moins 120 ans.
Elle a besoin pour vivre de divers milieux, notamment de zone de résineux où elle peut se mettre à l’abri en journée. Des zones avec feuillus principalement du hêtre, et avec des arbres âgés, sont rechercher pour nicher.
Elle recherche des zones assez ouvertes ; clairières, tourbières, zones faiblement boisées… pour chasser.
La Chouette de Tengmalm dépend beaucoup des populations de micromammifères durant l’été. Les fluctuations de population de ces derniers régissent la réussite ou non des nidifications. Les populations de Chouette sont donc soumises à fluctuation selon l’abondance ou la rareté des micromammifères.
Ainsi lors de périodes d’abondance, la nidification sera très importante. Ses populations de micromammifères fluctuant en suivant un cycle d’à peu près 3 ans, les populations de Tengmalm font à peu près de même.
Enfin les fructifications de Hêtre sont très importantes pour la chouette de Tengmalm, car elles favorisent les surpopulations de micromammifères.
Le territoire d’un couple peut varier en fonction du grand nombre de proie.
La réduction des peuplements âgés, notamment dans les secteurs riches en vieux hêtres, ainsi que la coupe des arbres à cavités sont des modes de gestion sylvicoles défavorables à l’espèce.
Les populations de l’espèce étant fluctuantes et calées sur les variations des populations de micromammifères, son absence une année ne peut suffire à en déduire son absence surtout si l’habitat est favorable.
La principale mesure est de préserver un habitat optimal pour l’espèce, à savoir une forêt diversifiée avec des arbres à cavités et des vieux bois favorables à la nidification du Pic noir.
En l’absence de cavités, la pose de nichoir peut s’avérer bénéfique à l’espèce dans l’attente du vieillissement des peuplements.
Une chouette de Tengmalm dans son nid
Une chouette de tengmalm sur une branche